Pour le musée Ingres Bourdelle, il crée une anamorphose composée de formes géométriques peintes en blanc. Selon Jurgis Baltrusaitis, l’anamorphose est une « projection des formes hors d’elles-mêmes, conduite en sorte qu’elles se redressent à un point de vue déterminé ». Le point de vue s’avérant essentiel, puisque pour Georges Rousse « l’œuvre achevée est toujours la photographie finale prise du point de vue à partir duquel est construit et déconstruit l’espace. »

Son installation éphémère, qui utilise le principe de l'anamorphose, est visible dans la salle du Prince noir. L'exposition est organisée autour du grand tirage photographique réalisé par Georges Rousse à cette occasion, et visible dans la salle Chandos attenante : ce cliché est l'oeuvre finale, celle qui restera dans le temps. La photographie remet à plat la vision tridimensionnelle de l’espace ainsi traité, venant déstabiliser le regard du spectateur.

« J’essaie par mes moyens plus pauvres et plus réduits que la peinture, d’éveiller une sorte de méditation spirituelle en dehors de toute religion. Comme une évidence, une sorte d’épiphanie que l’on pourrait voir surgir grâce à l’art contemporain, à la photographie, dans cette salle du Prince Noir » commente Georges Rousse.
Afin de rendre compréhensible le cheminement créatif de Georges Rousse, plusieurs croquis préparatoires sont présentés dans la salle Chandos, attenante à la salle du Prince Noir.

Pour aller plus loin...

Site du MIB  : Georges Rousse, Espace, Couleur, Epiphanie Exposition à partir du 18 juin 2021 Salle du Prince Noir