Après l'assassinat de Samuel Paty, comment faire parler les élèves sur le rôle des réseaux sociaux et la diffusion de la haine en ligne, apporter des éléments juridiques et favoriser la réflexion critique et citoyenne ?
Les réseaux sociaux sont-ils par essence des vecteurs de haine ? Qu'est-ce qui explique la viralité de certains contenus ? Que dit la loi ? la plateforme PHAROS ? Comment agir à notre échelle, en tant qu'usagers des réseaux sociaux et citoyens avant tout ?..
Autant de questions que nous nous sommes posées avec les élèves de 2e, dans le cadre du cours de SNT, sciences numériques et technologie, et de l'éducation aux médias et à l'information. Les échanges ayant été nombreux, il nous a fallu deux séances, entre deux et trois heures selon les classes, pour répondre à toutes ces questions. Le point le plus intéressant a été la discussion sur le fait que beaucoup d'élèves partagent pour "faire réagir" leur communauté, pas forcément parce qu'ils cautionnent le contenu. Nous avons alors conclu qu'à tout moment, la réaction et la résistance pouvait commencer avec nous.
Nous avons bien sûr évoqué également le formidable levier que peuvent constituer les réseaux sociaux, dans la diffusion de l'information sur l'assassinat de George Floyd et le mouvement black lives matter, notamment.
[Article proposé par Chantal Combes-de Cazanove, professeur documentaliste au collège-Lycée Saint Joseph à Gaillac]