Un projet d’aire terrestre éducative à l'échelle d'un territoire - exemple de l'Albigeois

Les lycées Bellevue, Lapérouse et Rascol, déjà engagés dans des démarches de développement durable et dans des problématiques de gestion différenciée, se sont saisis de la dynamique territoriale pour se lancer dans un projet commun d’aire terrestre éducative.

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Photo ATE albigeois

La ville d’Albi est depuis longtemps investie pour favoriser le développement de la biodiversité sur son territoire. Si la reproduction d’un couple de Faucon pèlerin sur la cathédrale fait depuis longtemps l’objet d’un suivi vidéo de qualité, la réalisation d’un Atlas de la biodiversité communale (ABC), avec les associations naturalistes locales, a permis de valider la présence de nombreuses autres espèces patrimoniales et de montrer l’urgence d’engager des dynamiques territoriales de protection.

Les lycées Bellevue, Lapérouse et Rascol, déjà engagés dans des démarches de développement durable et dans des problématiques de gestion différenciée, se sont saisis de cette dynamique territoriale pour se lancer dans un projet commun d’aire terrestre éducative (ATE). La ville d’Albi associe élèves et enseignants de ces trois établissements, en lien avec la LPO (Ligue de protection des Oiseaux) Occitanie du Tarn à la gestion de la biodiversité sur les sites de la Mouline et du bois de Jarlard.

Les élèves de seconde sont donc partis en expéditions par équipes d’explorateurs, à la découverte des bords du Caussel : cartographes, botanistes, ornithologues, entomologistes, explorateurs de tout genre se sont donc lancés en petites équipes à la découverte de ces milieux pour faire émerger une première étude écologique commune, qu’ils présenteront ensuite aux autres classes, pour compléter ensemble les inventaires et s’associer ensuite à la ville d’Albi pour proposer des mesures de gestion et en effectuer le suivi.

Les éco délégués joueront pleinement leur rôle de coordinateurs d’initiatives et de partages des savoirs entre classes, des rencontres inter établissements sont également prévues pour une réelle dynamique concrète autour de la biodiversité et l’appropriation de leur territoire par les élèves, contents de découvrir leur territoire concrètement sur le terrain et de pouvoir s’y investir.

Côté professeurs, c’est bien sûr un gros travail de coordination, assuré en partie par notre référent LPO. C’est surtout la perspective de la mutualisation, du partage et de la mise en forme des nombreuses ressources en terme de biodiversité sur le territoire pour nos élèves, que ce soit sur le plan des données que des acteurs. Associations naturalistes, université, agents techniques, élus, professeurs, c’est l’occasion d’un collectif convivial de travail et la perspective de connaissances approfondies et locales.

La biodiversité, ce tissu vivant de la planète, joue pleinement dans les interactions, le rapport à l’altérité, la cohabitation, l’histoire et l’évolution des lieux, les trames et les liens propres à l’EDD et propices à la pluridisciplinarité et aux problématiques transdisciplinaires. Elle interroge sur nos manières d’être vivant et de cohabiter concrètement au sein d’un territoire commun, familier et forcément partagé.

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photo ATE albigeois 2