L’exploration invite à découvrir l’art du portrait dans sa définition première, son histoire avec l’étude de peintures anciennes, ses techniques à travers les œuvres d’Ingres et de ses contemporains. Le rapport entre les mots et les images sont la suite de ces découvertes, en associant la peinture et la littérature. En effet bien qu’uniquement visuel, le portrait peut rendre très sensible la personnalité intérieure du modèle, par de nombreux indices tels que la pose, l’expression de la physionomie, etc. La proximité avec la littérature est donc ténue, le portrait est une description, il donne donc en ordre successif ce que la vue représente.

La question des images du pouvoir que sont les portraits des puissants est également investie.

Il existe un rapport ancien entre pouvoir politique ou religieux et représentation figurative. En effet gouverner, c’est faire voir, exprimer la puissance, la force, l’apparat. L’œuvre d’art est définie comme l’image et visibilité de la puissance. Le pouvoir est non seulement une fabrique à images, mais l’image elle-même le matérialise et nourrit sa construction.

Une place est faite à l’autoportrait de l’artiste, qui est aussi un témoignage du genre d’intérêt qu’on se porte à soi-même. Curieusement, ce n’est qu’en 1950 que le mot est officiellement admis dans la langue française. L’autoportrait, c’est « voici comment je me suis vu à un moment donné », et en même temps « voici comment j’ai voulu que l’on me vît », sous-entendu : « Voilà l’image que je souhaite laisser à la postérité ».

Un jeu entre le désir d’authenticité et la façade sociale que l'artiste souhaite souvent préserver comme généralement le commanditaire pour un portrait. Ces parcours pédagogiques débouchent sur des ateliers de pratique pour les élèves notamment par le dessin avec un prolongement possible vers la photographie.

Pour aller plus loin...

• Ils ont voulu faire danser la peinture
• Les offres pédagogiques 2023-2024 du MIB