Les travaux académiques mutualisés 2025-2026 porteront sur la production de ressources à l’adresse des professeurs de philosophie : quelles pratiques pédagogiques permettent d’interroger philosophiquement les IA et/ou de les utiliser au service de l’enseignement de la philosophie ?
Les équipes peuvent s’engager sur des travaux portant sur un ou plusieurs des axes présentés ci-dessous :
- Quelles questions philosophiques, d’ordre épistémologique, éthique, sociétal, politique, métaphysique, esthétique, en lien avec les programmes de l’enseignement de philosophie de tronc commun et de l’enseignement d’Humanités, Littérature et Philosophie l’essor des systèmes d’intelligence artificielles générative amène-t-il à se poser ? Comment travailler ces questions en classe avec les élèves, dans le cadre du cours de philosophie, le cas échéant en mobilisant des outils numériques appropriés ? En particulier, quels enjeux éthiques de nouvelles pratiques pédagogiques incluant l’usage de systèmes d’IA génératives engageraient-elles dans le cadre d’un enseignement de philosophie, sur le plan théorique mais aussi sur le plan de la relation pédagogique concrète entre le professeur et l’élève ? L’enjeu est plus généralement de savoir comment un enseignement de philosophie pourrait contribuer à éduquer les élèves aux usages des systèmes d’IA générative dans toute leur diversité, par la mise en évidence, à la fois théorique et pratique, et la critique philosophique de leurs possibilités et de leurs limites.
- Comment les professeurs de philosophie pourraient-ils modifier utilement leurs pratiques pédagogiques de façon à tenir compte, dans leur enseignement, de l’existence des agents conversationnels en ligne / générateurs automatiques de texte, et de leur usage par les élèves ? L’usage de systèmes d’IA générative peut-il apporter une contribution réelle et fiable aux apprentissages philosophiques des élèves et si oui laquelle ? Quelles activités pédagogiques pourrait-on proposer, quels outils pourrait-on mobiliser en ce sens, dans un cadre respectueux du Règlement Générale des Politiques de Données (RGPD), sans exposer les élèves aux risques induits : captation de données, perte d’agentivité, défaut d’explicabilité, défaut de transparence, biais discriminatoires etc. ? En particulier, quelles stratégies pédagogiques, prenant en compte et/ou incluant l’usage d’agents conversationnels / générateurs automatiques de texte, des professeurs de philosophie pourraient-ils développer afin de contrecarrer ou de réorienter efficacement les usages parasitaires et non maîtrisés qui en sont spontanément faits par les élèves pour la réalisation des travaux qui leur sont demandés (dissertations et explications de texte), de façon à mettre au contraire l’usage de ces systèmes et outils au service d’un apprentissage véritable, voire amélioré de ces exercices ?
- Les systèmes d’IA générative peuvent-ils ou non être mis au service du professeur de philosophie lui-même, dans ses tâches professionnelles, et si oui comment ? Les travaux pourront porter ici sur l’IA comme assistant pour élaborer des leçons, cours ou séquences, pour concevoir des exercices, pour aider les élèves à mieux s’approprier le cours de philosophie reçu, pour mettre en œuvre des stratégies de différenciation pédagogique, etc.
Le cahier des charges des TraAMs précise les modalités de réponse, la nature des moyens alloués et des productions attendues.
Pour participer ou en savoir plus : écrire à celine.tarrade@ac-toulouse.fr avant le 4 avril 2025
