Exposition « Ce qu’elles nous donnent à voir », Galerie du collège FOIX

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Exposition « Ce qu’elles nous donnent à voir »


Galerie du collège – Foix


Du 16/01/2023 au 12/04/2023


Pour cette exposition « Ce qu’elles nous donnent à voir » en partenariat pour la 8ème année avec les Abattoirs, Musée - Frac Occitanie Toulouse, dans le cadre du dispositif « Un établissement / une œuvre 2022-2023 », le choix a été de confronter le regard de 6 artistes femmes, de différentes générations, qui se sont réalisées dans l’acte de faire, à travers soit la peinture, la gravure ou la photographie, sans avoir vraiment une thématique commune, mais dont les œuvres, fortes plastiquement et privilégiant l’émotion, entrent en résonance dans leur façon d’appréhender et de questionner le monde.

L’œuvre « Ulrike » 1983, une eau-forte et pointe sèche, d’une grande maîtrise de Sonja Hopf (née en 1940) témoigne d’une époque où l’artiste, après avoir été la seule femme de la rédaction de la revue satirique Hara Kiri (1963 à 1966), était professeure de gravure à l’école des Beaux- Arts de Marseille (1973 à 2001). La figure humaine, plus particulièrement des visages de femmes qu’elle avait connues, étaient ses principaux sujets d’inspiration qu’elle montre en ombres, à l’aspect fantomatique, avec le nom et prénom de la personne. Une approche du portrait pouvant être une forme d’autoportrait.

Chez Anne-Marie Pécheur (1950), le travail de gravure est aussi à l’origine de son souci constant de l’empreinte, de la trace, du signe, de l’obscurité et de la lumière des surfaces. Dans sa grande toile abstraite « Peinture bleue » 1984, composée d’arabesques et de volutes, ce qui lui importe, c'est la couleur, la matière et la forme qui investit l’espace au-delà des bords du support. Comment percevoir ce qui est dessous, dedans, derrière la surface, une question picturale au-delà de la représentation du réel qui est la préoccupation majeure de son œuvre.

C’est par le mélange du hasard et de l’aléatoire que se construisent la peinture et le dessin gravé de Monique Frydman (1943). À partir de bouts de cordes et de ficelles posées « à l’aveugle » sur son papier, à l’aide d’une presse, elle va ainsi révéler dans son estampe « Gravée VII » 1991, des sortes de courbes, de lignes chargées d’énergie, en rapport avec la couleur, sans volonté non plus de représenter.

Depuis 2010, dans une démarche engagée et sensible, l’artiste franco-marocaine Nissrine Seffar (1983) intervient physiquement dans des lieux de guerre, de drames, d’exode autour de la Méditerranée pour en prélever les traces. Son œuvre picturale « Guernica » 2014, dont le titre rappelle la toile majeure de Picasso, a ainsi été réalisée en prélevant directement des empreintes de sols à Guernica même. Comme un palimpseste, les formes se superposent en strates et se recouvrent de coulures translucides de peinture, sollicitant notre mémoire en profondeur.

Dans leurs photographies respectives, Line Rossignol (1958) « Autoportrait, Auterives », « Vitrine, Toulouse » 1983 et Géraldine Lay (1972) « Jean Patou » 2004 saisissent des instants intimes du quotidien, évoquant le temps qui passe, le souvenir, à travers des scènes, des objets extraits de la réalité, qu’elles nous donnent à voir en tant que sujets dans des cadrages serrés, des lumières ou des ambiances floues leur conférant une dimension plus imaginaire.

 

Valérie Damblé, Enseignante Arts plastiques.

 

Vous êtes invités au vernissage de l'exposition "Ce qu'elles nous donnent à voir

Jeudi 09 mars 2023 à partir de 18h

 

 

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Exposition « Ce qu’elles nous donnent à voir »

 

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Exposition « Ce qu’elles nous donnent à voir »