Le musée Ingres Bourdelle lance une nouvelle passerelle vers le monde de l’art contemporain en accueillant jusqu’en mai 2023 Speedy Graphito, l’un des pionniers du Street Art ou art urbain en France.

L’installation évoque la présence fantomatique des muses d’Ingres dans plusieurs espaces du musée lors d'un parcours de découverte qui réunit la salle du Prince noir aux salles des collections permanentes. L’artiste a investi les espaces en alliant des visuels et des sons. Le cœur de cette découverte est une sorte de jardin fantastique qui apparaît dans la lumière tamisée de la salle. La Source d’Ingres émerge et s’amuse avec son reflet dans l’eau du bassin et La Grande Odalisque s’éveille aux échos du violon d’Ingres.

Un ensemble voulu par l’artiste comme « très émotionnel » mais qui est aussi une invitation à un cheminement didactique dans un face-à-face amusé et amusant entre les deux artistes jusqu’à la salle des dessins. Là, l’ouverture d’un tiroir ouvre sur une rencontre, le graphisme de Speedy Graphito côtoie celui d’Ingres.Un support est proposé qui accompagnera le groupe du deuxième sous-sol jusqu’au second étage du musée. On invite l’élève à observer, retrouver, verbaliser et produire en s’inspirant des processus de création de Speedy Graphito.
 

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 La découverte se fait sur une 1 h 30 environ en divisant la classe en deux groupes sous la supervision d’un médiateur. Une fiche pédagogique pour l’enseignant est téléchargeable sur le site, elle positionne des ressources et des pistes possibles par rapport aux attendus et objectifs d’un projet en Éducation Artistique et Culturelle. Parmi les ressources, une nouveauté appelée à se pérenniser, en ligne sur le site du MIB une page sur l'artiste avec un entretien filmé où il évoque son parcours d’homme et d’artiste, sa rencontre avec les œuvres d’Ingres et son cheminement créatif pour cette installation : https://museeingresbourdelle.com/speedy-graphito-fantomes

Cet interview est accessible également sur YouTube: https://youtu.be/Gvt0FRZhrbc

Des prolongements pédagogiques sont également possibles sur d’autres artistes de l’art urbain dont les réalisations peuplent l’espace de la cité. Il y a le parcours avec les mosaïques « Invader, Ingres à la source », Miss-Tic la plasticienne récemment disparue a joué du pochoir sur les murs de Montauban et 100TAUR, artiste-plasticien qui a réinterprété par des fresques murales des œuvres d’Ingres comme le songe d’Ossian, Œdipe et le sphinx ou Roger et Angélique.

Pour aller plus loin...

 Picabia s'empare des dessins d'Ingres