Musée Ingres Bourdelle | Bourdelle et la mémoire des objets

« Je suis né à Montauban, le 30 octobre 1861. Mon grand-père paternel était chevrier. C'était un homme très bon. Il enchantait matin et soir Montauban par des trilles savants exécutés sur son syrinx de buis. »

Fils d’un ébéniste et petit-fils d’un chevrier, c’est peut-être par ces quelques mots de Bourdelle sur son enfance que l’on peut aborder cette exposition, qui à travers ses objets nous invite à découvrir la vie et l’œuvre du maître. De sa prime enfance à son atelier parisien jusqu’à sa disparition, on engage les élèves dans un jeu de piste avec ces objets, qui l’ont accompagné. Artiste complet, ils vont découvrir sa passion pour le dessin, son amour de la peinture, notamment pour celle de son compatriote Ingres, mais aussi moins connu sa pratique de la photographie.

C’est une exposition qui présente une vision décomplexée, sensible et intime d’Antoine Bourdelle avec ses joies, ses souffrances, sa force et ses doutes qui animaient le jeune méridional, qui partit se former à Toulouse monta à Paris pour réaliser ses ambitions. Avec son ami, le peintre Achille Laugé, il débarque dans la capitale, « nous étions heureux. On avait tous deux vingt-quatre ans. On avait ce grand Paris sous la semelle de nos souliers. On ne s'apercevait pas de la misère ; au contraire, on s'en amusait. »

Le cœur de l’exposition constituée de ses outils, d’objets et de photographies de son atelier pourrait être illustré par cette phrase de l’artiste où il posa le point d’ancrage de son parcours de sculpteur : « A treize ans, pendant une période de vacances, déjà dessinateur, je pris dans l'atelier de mon père les outils dont il taillait le bois, et sculptait, d'après un plâtre, une tête de faune cornu ». Un atelier découverte sur les outils et les matières est inséré dans ce cheminement qui conduira l’élève à l’étude d’œuvres dans la partie du musée qui lui est consacrée depuis 1954. Il ne faudra pas négliger de pousser de quelques pas en sortant du musée pour mirer l’œuvre qu’il disait être « la plus importante et la plus profondément personnelle », ce monument aux combattants de 1870 qui sur un socle de granit, impose sa masse imposante de bronze au regard des passants.

L’ensemble de cette exploration avec ses supports de travail, gratuite pour les scolaires, est possible jusqu’au 12 novembre soit en visite libre ou avec un médiateur.

En appui, les interviews des trois commissaires de l'exposition sont en ligne : Ophélie Ferlier-Bouat, conservatrice en chef du patrimoine et directrice du musée Bourdelle de Paris, Valérie Montalbetti Kervella, responsable des sculptures et des collections de Bourdelle au musée Bourdelle de Paris et Florence Viguier-Dutheil, directrice du musée Ingres Bourdelle de Montauban.

https://museeingresbourdelle.com/exposition-bourdelle-la-memoire-des-ob…

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