« L’œuvre d’art est un coin de nature vu à travers un tempérament », la formule d’Émile Zola se fait l’écho des deux œuvres de l'artiste qui seront exposées du 19 janvier au 19 mai 2024.
Le jardin est un des thèmes de prédilection de Gustave Caillebotte, qui prend d’abord pour sujet le parc de la propriété familiale d’Yerres, puis son jardin au Petit Gennevilliers, situé à une dizaine de kilomètres au nord de Paris. Au fil du temps, l’artiste devient un véritable « peintre-jardinier » comme son ami Claude Monet à Giverny.
Tous deux s’enthousiasment pour les « soleils », grands tournesols cultivés uniquement comme plante d’ornement à cette date." Les Soleils, jardin du Petit Gennevilliers" est un tableau qui par sa taille et sa conception est une des créations les plus ambitieuses peintes par l’artiste et participe à la redéfinition du genre paysager opérée par les impressionnistes.
Pour les panneaux "Parterre de marguerites", la répétition des motifs rythme la composition qui ressemble à une vaste tapisserie végétale et mouvante.
La modernité du décor tient à ce qu’il fît littéralement pénétrer le jardin dans l'espace intérieur de la maison. À une époque où le jardin était lui-même traité comme un salon, cette innovation n'a certainement pas échappé à Monet.
Quelques années plus tard, celui-ci entreprendra le grand projet de décoration des Nymphéas présenté aujourd’hui à l'Orangerie à Paris.
Comme l'a rappelé ce dernier en évoquant des années plus tard la disparition de Gustave Caillebotte, « S'il avait vécu au lieu de mourir prématurément, il aurait bénéficié du même retour de fortune que nous autres, car il était plein de talent... Il avait autant de dons naturels que de conscience et il n'était encore, quand nous l'avons perdu, qu'au début de sa carrière. »
Le dossier pédagogique en ligne sur le site du MIB contextualise la création de ces œuvres et propose des pistes de travail notamment dans le cadre de projets pluri-disciplinaires.
Pour aller plus loin...
Chargé de mission
Musée Ingres Bourdelle Montauban
Christophe Brotons
📧 Christophe.Brotons@ac-toulouse.fr
☎ 05 63 22 12 91
et visioconférence VIA
Permanence : vendredi (après-midi)