Musée Ingres-Bourdelle | Madame Gonse et moi

Le projet intitulé « Madame Gonse et moi » du collège Manuel Azaña de Montauban pose d'emblée le principe d’une rencontre entre le portrait réalisé par Jean-Dominique Ingres et une classe d’élèves de troisième du XXIᵉ siècle.

Image
MIB-Madame-Gonse-OR

Le questionnement était double dans ce projet porté par les arts plastiques et le français. Tout d’abord, comment présenter, représenter et se représenter ? Et dans un second temps, quel est le regard que portent les adolescents sur les portraits ou autoportraits qui témoignent d’un siècle ?

Le portrait quel qu’il soit est une transcription ou une interprétation qui cherche souvent à rendre l’apparence d’une personne de façon plus ou moins réaliste. Par de nombreux indices tels que la pose ou l’expression, le portrait peut révéler le milieu, la sensibilité et l’univers intérieur de la personne représentée.

L’artiste peut choisir de donner au visage une attitude révélatrice des pensées de son modèle, comme il peut tout aussi bien installer une distance entre le spectateur et le sujet peint, voir refuser la rencontre entre ceux-ci, en perturber la lecture ou en voiler un aspect. Il s’agit donc d’envisager souvent la démarche sous l’angle du déchiffrement qui laisse le champ libre à l’interprétation et à l’imagination.

Dans une production finale filmée notamment qui sera diffusée pour la Nuit des musées, les élèves donnent leurs voix à madame Gonse. Ils posent une foule de mots sur ses lèvres qui s’animent. Elle interpelle le spectateur, parfois, c’est un regard cruel ou amusé qu’elle jette sur elle-même. Au final, c’est un dialogue qui s’établit entre les élèves et le portrait.

Pour aller plus loin...

 
Image
MIB-Madame-Gonse-2
Image
MIB-Madame-Gonse
Image
Musée Ingres Bourdelle - Logo