"Le besoin de détruire est aussi un besoin créatif" écrivait Bansky sur son compte Instagram (phrase attribuée à Picasso, mais de Bakounine).
En tout état de cause le street-artiste l'a prouvé le 7 octobre dernier lors de la vente aux enchères de Girl with balloon dans l'enceinte de Sotheby’s. Bansky avait prévu qu'en cas de vente, cette œuvre s'auto-détruirait... Ce qu'elle fit. Sotheby's se serait fait "bankser" (nouvelle expression de la très chic maison) à moins que...
Le déchiquetage programmé fera-t-il partie des gestes de l'art ? Et l'œuvre déchiquetée dans son cadre machiné ne deviendra-t-elle pas iconique ? Et aussitôt récupérée ? La dénonciation du marché de l'art (Bansky n'en est pas à son coup d'essai) ne se retournera-telle pas comme un boomerang sur son auteur ?
A lire ou écouter sur les ondes, le billet culturel de Mathilde Serrell sur France Culture : Bansky a-t-il inventé l'arme "anti-récupération" du street-art ?
Des œuvres qui s'auto-détruisent sous la volonté de leur maître ? On serait bien tenté d'ouvrir la question pour dresser une liste de créations conçues dans l'optique de la destruction, et de travailler ce thème que Bansky vient de remettre à l'ordre du jour pour en définir les nombreuses problématiques à peine esquissées ici.
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