Nos élèves ont du talent à l’Académie des Jeux floraux | Réalisation de Fleurs de poésie par nos élèves de lycées professionnels

Le 3 mai 1324, lors du premier concours des Jeux floraux, une Violette en or constitua le Prix décerné au lauréat, Arnaud Vidal. Depuis lors, d’autres Fleurs sont venues s’ajouter à celle-ci pour former un bouquet que l’Académie distribue lors du dévoilement de son palmarès chaque 3 mai.

En 2024, à la faveur des célébrations du septième centenaire de la fondation des Jeux floraux, l’Académie entend créer trois nouveaux prix visant, pour le premier, à honorer l’œuvre d’un poète de langue française d’envergure internationale, pour le deuxième, à récompenser un texte d’un jeune poète, et pour le troisième à couronner la prestation d’un poète slameur.

Ces trois prix seront associés à trois nouvelles Fleurs : la Marguerite, le Pastel et l’Orchidée.

Désireuse d’impliquer les jeunes aux activités de notre Compagnie, l’Académie des Jeux floraux a considéré qu’elle pourrait, avec le concours du rectorat de l’académie de Toulouse, confier la réalisation de ces Fleurs aux élèves d’un lycée professionnel. Ces Fleurs doivent répondre à plusieurs critères quant à leur fabrication.

Le vendredi 20 octobre 2023, à l’Hôtel d’Assézat, a eu lieu la présentation des projets de ces trois nouvelles Fleurs par les élèves et professeurs de trois lycées professionnels : le lycée Clément de Pémille à Graulhet, Cité scolaire de Mazamet, le lycée des métiers d’art, du bois et de l’ameublement de Revel.

En partenariat avec l’académie nos élèves sont aussi engagés dans le « Prix du jeune poète : poèmes pour tous les jours » (Inscription sur ADAGE, date limite pour l'envoi des poèmes : le 15 février 2024)

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Dispositif

Ce dispositif vise à amener l’élève à s’engager dans une pratique de la poésie au sens large : retrouver la matérialité de la poésie par son faire, par son dire en mobilisant toutes les formes de cet art. Ainsi, pour atteindre à un pratique poétique des plus larges, le Prix s’ouvre à l’ensemble des projets qui mettent en lien le texte et l’image sous la forme de photo-poèmes, de vidéo-poèmes, d’affiche-poèmes, de poèmes sonores, sonorisés, de pop-up poèmes, par exemple.

La démarche

Novembre à février, en classe : l’élève se met en démarche de création avec le médium artistique qui lui convient. Février, envoi des productions pour le concours. La date limite pour l'envoi des poèmes pour le Prix des Jeunes poètes est le 15 février 2024.
L’élève a la possibilité de rencontrer des poètes de l’Académie des Jeux Floraux pendant le temps de conception de son projet. Mai : cérémonie de remise des Prix au Capitole, salle des Illustres, à l’occasion de la fête des Fleurs.

Le contenu du projet

Fréquenter (les rencontres) : l’élève cultive sa sensibilité, sa curiosité et son plaisir de lire. Lors des rencontres, il échange avec un poète, membre de l’académie des Jeux Floraux.
Pratiquer (les pratiques) : l’élève met en œuvre un processus de création. Il emploie différentes techniques, réalise des choix en fonction de son projet de création. Il use des arts de la parole et réalise la présentation d’une production.
S’approprier (les connaissances) : l’élève exprime une émotion esthétique et un jugement critique. Il acquiert un vocabulaire approprié et des repères culturels propres au domaine de la poésie.
Restitutions envisagées/possibles
Lectures et présentations des dispositifs poétiques lors de la semaine des Nuits de lecture, intervention des brigades poétiques… L’envoi d’un seul poème, vidéo-poème, photo-poème suffit pour concourir. Il est aussi possible d’adresser jusqu’à cinq poèmes par envoi.

Histoire des Jeux floraux

« 700 ans de défense et de promotion de la poésie sous toutes ses formes.
À la Toussaint 1323, sept troubadours, gentilhommes et bourgeois toulousains, se réunirent pour créer un concours de poésie doté d’une violette d’or. Cette joute poétique se tint le 3 mai 1324 pour la première fois. Avec l’appui des capitouls, les sept formèrent le « Consistori del Gay Saber » qui pérennisa le concours, le dota de nombreux prix et promut les règles de la rhétorique et le l’art poétique.

Au début du XVI siècle, apparut la figure de Clémence Isaure qui aurait légué sa fortune pour la perpétuation de Jeux Floraux.

Par ses lettres patentes de 1694, Louis XIV l’érigea en Académie de 36, puis de 40 mainteneurs, associés à des maîtres-ès-jeux, chargés de perpétuer la tradition et de réaliser des travaux réguliers.

La période révolutionnaire entraîna la dispersion des membres de l’Académie et la suspension de ses activités. Rétablie en 1806, l’Académie ne cesse depuis d’attribuer des prix. Depuis 1896, elle se réunit à l’Hôtel d’Assézat. Chaque 3 mai dans la salle des Illustres du Capitole, elle fait l’éloge de Clémence Isaure et elle remet ses prix et ses fleurs, préalablement bénites à la basilique de la Daurade. Ronsard, Voltaire, Chateaubriand et Victor Hugo furent lauréats des concours de l’Académie. »