Un coup de cœur pour ce premier roman qui confirme, comme souvent, la sensibilité des lycéens (Prix Fémina 2022).
Un roman fort en résonances. Polina Panasenko raconte l’exil, une enfance déchirée entre la Russie et la France où Polina devient Pauline à la chute de l’U.R.S.S. Et « tenir à » sa langue est également ici une histoire de famille…
Le roman s’ouvre au tribunal de Bobigny et c’est le combat pour récupérer son prénom auquel assiste le lecteur.
Du regard de l’enfant, entre deux langues, entre deux cultures, qui doit « tenir sa langue » à celui de l’adulte qui vingt ans plus tard se bat pour la « retenir » : intégration vs assimilation.
Le style n’est pas toujours la quête première mais c’est le pouvoir des mots qui jaillit dans la voix de l’auteure et que nous vous invitons à partager.
Charlotte et Françoise