Avec son premier long-métrage, Les colons, Felipe Gálvez Haberle tente de donner à voir un moment tragique de l’histoire du Chili : le génocide des autochtones Selk’nam par des propriétaires blancs, qui appelaient ceux-ci les Onas.

Afin d'élaborer le film, le cinéaste effectue un vaste travail sur des archives judiciaires rendues publiques il y a une vingtaine d’années. Il s'agit principalement d'un ensemble de témoignages attestant des massacres, et livrés au cours d'un procès qui n'a donné lieu à aucune condamnation.

De la sorte, le film permet d'interroger les liens entre cinéma et histoire, la capacité du cinéma à participer à l'élaboration de la connaissance historique.

Par ailleurs, le récit Les colons se centre sur la Terre de feu, dont les vastes étendues faisaient, en 1901, l’objet d’un partage de frontière avec l’Argentine. Le film comporte ainsi une dimension géopolitique pluriscalaire.

En 1901, la Terre de Feu, dans la République du Chili, est un territoire immense qui attise les convoitises d'une aristocratie blanche cherchant à « civiliser » les populations indigènes. Trois cavaliers sont engagés par un riche propriétaire terrien, José Menendez, pour déposséder les populations autochtones de leurs terres et ouvrir une route vers l’Atlantique. Sous les ordres du lieutenant MacLennan, un soldat britannique, et d’un mercenaire américain, le jeune métis chilien Segundo, découvre le prix de la construction d’une jeune nation, celui du sang et du mensonge.

Le film peut intéresser particulièrement les enseignant en histoire, géographie, HGGSP, et ceux de cinéma audiovisuel.
 

Tarif du mercredi : 4€50 la séance pour tous

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