C’est à travers une prose simple et très épurée mais des plus poétiques que Sadmon nous livre son combat quotidien. Elle partage ses émois et surtout toutes les formes de culpabilité qui l’habitent sans excès. J’ai dû m’y prendre à plusieurs fois pour terminer la lecture de ce récit au réalisme intense. J’encourage la lecture de cette odyssée foudroyante qui aborde des sujets bien difficiles, complexes et bien trop souvent encore peu évoqués concernant la maternité. Je vous laisse sur ces quelques mots de l’auteure à déguster :

Maternité, ô maternité, magnifique et mémorable expérience dans la vie d’une femme.

D’une femme active, professionnellement parlant, je passais à ce stade auquel dans le passé je me refusais, préférant une carrière… Mais l’amour, d’idée me fit changer, et c’est avec bonheur et excitation que je me lançais dans cette aventure… Mater, c’est ma vie et celle de mes tendres chérubins, Sade et Djimon. Mater, c’est la culpabilité qui chaque jour me ronge sur l’état de mes petits anges, c’est aussi la colère et cette gigantesque IMPUISSANCE que je ressens face au handicap de ma fille, au coma de mon fils, aux diagnostics des médecins, à la vie, ma vie, leur vie… Ici, je livre une fois de plus à ma tendre confidente, Ma Feuille, mes émois, ma Détresse et ma HANTISE.

Sophonie

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