Une vision de l’homme et une vision de la nature à travers l’écriture poétique très épurée d’Erri de Luca, peut-être un de ses meilleurs titres romanesques où « Les arbres de montagne écrivent dans l’air des histoires qui se lisent quand on est allongé dessous. »
Le poids du papillon est l’histoire d’un chamois à la puissance exceptionnelle dans les Alpes italiennes et celle d’un homme, braconnier, revenu vivre en haute montagne. Si « le roi des chamois était vêtu de vent » l’homme, lui, est celui qui, avec son fusil, « descend à pas courts, le souffle écrasé. »
Le poétique est dans l’attente de la rencontre qui a laissé les « oiseaux… suspendus en vol les ailes immobiles », dans la « taille des branches de cerisier sauvage qui pousse dans le fond de la vallée pour en faire des cannes », dans le peu de choses que l’homme raconte.
On en parle aussi sur France Culture − https://www.franceculture.fr/oeuvre-le-poids-du-papillon-de-erri-de-luca.html − avec une série d’entretiens avec Erri de Luca…
On se souvient aussi du poème Valore (2002)… J’attache de la valeur… J’attache de la valeur au règne animal et à la république des étoiles…
Fabienne
