Sihem est une décrocheuse. Enfin, c’est comme ça qu’on l’appelle. Car Sihem est avant tout une jeune fille en colère. Contre sa famille. Contre l’école. Contre la société qui ne la regarde pas. Élève dans un microlycée, un établissement qui accueille les jeunes décrocheurs, comme elle, et les accompagne jusqu’au bac, elle a du mal à faire confiance.

Sa rencontre avec Émile, un vieux comme il se plaît à le dire, parce que « dans vieux, il y a vie », va changer le cours de son existence. Au-delà de leurs différences, ces deux-là vont se reconnaître et le récit fait la part belle à cette amitié qui dépasse les frontières.

Dans ce roman, d’autres « oiseaux rares » déploient leurs ailes. Hélène, la prof de français de Sihem, qui croit en elle envers et contre tous et ne la lâche pas d’un pouce, Rose, la directrice du foyer-résidence où vit Emile, qui aime ses résidents comme ses enfants, et, de l’autre côté de la Méditerranée, Achir, jeune Algérien, qui n’en peut plus d’un pays où ses rêves ne cessent de se faire balayer.

Tous ces personnages portent en eux une part d’extraordinaire qu’Hugo Paviot met en valeur avec une infinie tendresse et leurs chemins qui se croiseront nous rappellent que, dans la vie, on avance aussi grâce aux belles rencontres que l’on fait.

Et ce roman, Les oiseaux rares, est une sacrée belle rencontre !

Florence

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