Comédienne, Magdalena se tisse une identité à travers la voix des personnages qu'elle incarne. Antigone, notamment, l'a aidée à survivre à l'absence de sa mère, Apollonia, disparue dans son enfance trente ans plus tôt. Lorsqu'elle reçoit de son agent un message lui affirmant que l'on a retrouvé sa mère, la jeune femme s'engouffre immédiatement dans un train en direction du Sud-ouest. Ce voyage jusqu'à une maison éclusière du Lot marque une rupture dans sa vie effrénée de comédienne réputée. Dépouillée de tout artifice, elle revient à l'essentiel en avançant nue vers ses origines, vers sa mère et l'énigme que recèle son existence. Nous la suivons avec émotion dans ce voyage intérieur, cette parenthèse existentielle autant que charnelle où s'éclaire peu à peu le véritable lien qui la rattache à Antigone. Ecrit dans une langue ciselée, métaphorique, ce roman constitue, par le fond comme par la forme, un hommage à la littérature et aux grands mythes qui nous façonnent. 

David

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