Mise en évidence de la plasticité cérébrale
La part de l'expérience personnelle dans le fonctionnement du système nerveux:
une manifestation de la plasticité cérébrale.
Construction du labyrinthe :
# modèle à plat,
# modèle surélevé,
# modèle en allées.
Avec pour chacun des possibilités :
# en T ou en U (trajets à angles droits),
# en Y (trajets à angles obtus).
Préparation de l'expérience avant toutes expérimentations.
Consignes d'utilisation
Nécessité de trois expérimentateurs : un sujet cobaye aux yeux bandés,
un chronométreur
un rapporteur des voies empruntées
S'assurer que tous les points du labyrinthe sont accessibles par le sujet cobaye.
Placer son index sur le point de départ.
Lecture des instructions expliquant :
# l'objet de la manipulation ("trouver la bonne voie le plus rapidement possible et en faisant le moins d'erreurs possibles")
# les précautions ("une seule bonne voie, toutes les autres sont des impasses", "ne pas sortir du labyrinthe" et "toute entrée dans une impasse sera comptabilisée, même si l'on ne va pas jusqu'au bout").
Prévenir le sujet du début de l'expérience et déclencher le chronomètre.
Noter, en silence, toutes les impasses empruntées et leurs fréquences. Dés que le sujet cobaye arrive au but, prévenir le sujet cobaye.
Attendre deux minutes (ou moins) avant le 2nd, 3ème ... essai. L'apprentissage est fini quand le sujet parcours la labyrinthe trois fois de suite sans faire d'erreur.(On peut exploiter cette expérience après quelques essais seulement pour gagner du temps !)
Exemples d'utilisation d'un labyrinthe :
- avec la main habile puis la main malhabile,
- avec le labyrinthe à l'endroit puis à l'envers (ou après une rotation de 90°),
- avec la main habile puis le faire dessiner sur une feuille du même format (avec les yeux toujours bandés).
Résultats et traitement :
Placé pour la première fois devant un labyrinthe ayant des caractéristiques physiques homogènes (rugosité du substrat, température, éclairement, ...), on n'emprunte pas toutes les voies offertes : certaines impasses sont fréquemment visitées, d'autres jamais.
Pendant cette phase d'exploration, le sujet cobaye semble obéir à des tendances motrices :
# la latéralité, selon que l'on est droitier ou gaucher ; un gaucher aura plus de mal qu'un droitier à maîtriser un labyrinthe dont les impasses sont situées à gauche de la bonne voie.
# la tendance à aller de l'avant (selon Dashiell) est la tendance à se déplacer dans la direction générale du but, malgré les obstacles.
# la tendance à alterner les choix, c'est-à-dire de tourner une fois à droite et une fois à gauche (selon Yoshioka).
# la tendance centrifuge qui évite de tourner en rond (selon Schneirla).
Résultats pour un labyrinthe plat en T
Traitements :
- tracé de la courbe des temps et des erreurs pour chaque apprentissage (diminution monotone des erreurs et variable du temps).
- calcul de la fréquence d'entrée dans chaque impasse lors du premier apprentissage (voir l'impact des tendances motrices).
- comparaison du nombre d'entrée dans les impasses situées dans le premier, second et troisième tiers du labyrinthe (erreurs plus importantes dans la partie moyenne du labyrinthe)
- comparaison du dessin effectué par le sujet aux yeux bandé en fin d'apprentissage par rapport au labyrinthe.
Site réalisé par Isabelle Roger - Nobilet, Lycée François Mitterrand, 82 200 MOISSAC
d’après une idée originale de Danielle Prats, Philippe Deruntz, Toulouse
selon l'ouvrage "Introduction à l'étude du comportement animal. 40 manipulations" UPS Laboratoire de Psychophysiologie (Nathan)