« Mon fils est le seul problème qui demeure sans solution »
Nous sommes en 1933, à Berlin. Nous suivons le physicien de renom, Albert Einstein, fascinant un grand nombre de théoriciens, perçant les mystères de la relativité, épatant, captivant, brillant. Résolvant un océan de problèmes, le plus inattendu le fit pourtant chavirer : son fils, Eduard, atteint de schizophrénie. «Mon fils est le seul problème qui demeure sans solution » écrira-t-il dans une lettre. Le cas Eduard Einstein, ou l'échec d'un génie face à la folie. 1933 est une date-clé de ce roman, car Einstein voit pour la dernière fois son fils qu'il abandonnera à 20 ans avant de l'interner à la clinique Burghölzli. Eduard cheminera alors entre l'enfermement, les électrochocs, la solitude. Une guerre mondialisée, une renommée croissante, un prix Nobel gagné, mais une terrible culpabilité.
Ce récit à plusieurs voix empreint de finesse nous laisse entendre les pensées romancées d'un père ambivalent, enthousiaste et meurtri, d'un fils fragile et attachant, mais aussi d'une mère (Mileva) aimante, brillante, elle aussi délaissée puis invisibilisée.
Clara