Ah les vraies fausses images !

A l'occasion de la parution de la Lettre Edu'Num sur la notion de malinformation (cf. l'article sur notre site) nous vous posons une devinette...

Un des artistes cité en exemple dans cette Lettre est le photographe britannique Roger Fenton. Reporter couvrant la guerre de Crimée (1853-56), il rapporte des images dont ce "Coin cuisine du 8e Hussard", un vrai faux instantané de la vie de camp, une photo très lissée. Or comme le dit le texte de la Lettre Edu'Num :

Ce qui devait être la première représentation photographique d’une guerre tourna à une interprétation erronée du théâtre des combats. Ainsi, Roger Fenton agissait avec les moyens photographiques de son époque. Il avait dû embarquer avec lui une chambre photographique imposante et une roulotte qui lui servait de laboratoire. La prise de vue sur le vif n’était pas possible. Il organisait donc des séances de prises de vue où les soldats étaient mis en scène dans des moments de repos festoyant et jouant de la musique ou des scènes en retrait des combats donnant une image « propre » d’une guerre très meurtrière par ailleurs.

 

 

Cooking house of the Eighth Hussars, 1855.

Epreuve positive sur papier salé à partir d'un négatif verre au collodion. H. 14,6 ; L. 19,4 cm avec montage H. 43 ; L. 59 cm.

Musée d’Orsay.

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Cooking house of the Eighth Hussars, 1855. Epreuve positive sur papier salé à partir d'un négatif verre au collodion. H. 14,6 ; L. 19,4 cm. avec montage H. 43 ; L. 59 cm. Musée d’Orsay.

Ce type de reconstitution ne vous rappelle-t-il pas quelque nouveau "peintre de la vie moderne" dont une part du travail spectaculaire joue sur la mise en scène de fausses vraies scènes de guerre ? Offrant justement une vision critique de la représentation.

A vos recherches !

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