Nous avons en mémoire le Chili, qui, il y a 50 ans, a sombré dans la dictature sinistre et mortellement violente de Pinochet. À Toulouse, au Château d’eau jusqu’au 4 janvier 2024, une exposition de photos de Raymond Depardon et de David Burnett présente un reportage collectif sur le Chili gouverné par Allende et sur le coup d’État. La chaîne Arte n’est pas en reste qui diffuse le triptyque documentaire de Patricio Guzmán La Bataille du Chili. Le théâtre Aleph, fondé par Oscar Castro, affiche le spectacle Le 11 septembre de Salvador Allende. Des images vivantes, toujours vivantes ! Nous restons aux aguets, sur le qui-vive : que se passe-t-il dans ce pays qui a élu un président de gauche, un jeune homme qui avait pris part à la révolte populaire de l’automne-hiver 2019-2020 et qui élit une assemblée constituante de droite ? 

Le cinéma raconte et témoigne, le cinéma bouge nos représentations et nos idées. Il ouvre des possibles et les offre.

Le cinéma latino-américain a bonne figure dans les festivals internationaux et les sorties dans les salles, toujours trop sporadiques à nos yeux : en France vient de s’achever le 32e festival Biarritz Amérique latine et s’ouvrent à Paris le festival colombien Le chien qui aboie et Viva México, rencontres cinématographiques. Cinélatino se voit présenté à la Bibliothèque Publique d’Information à Paris avec quatre films qui ont régalé le festival toulousain. Nous découvrons avec plaisir la deuxième édition du « Festival de Cine colombiano migrante » qui programme des films sur le thème des déplacements forcés. 

Cinélatino est en alerte et veille à communiquer toutes les sorties en salle actuelles. Car nous aimons partager les histoires qui nous ont transporté·es, nous aimons revoir des films et en découvrir. Nous savons que ce cinéma est vivace, qu’il conduit dans des contrées imaginaires et documentaires qui lui sont propres, qu’il prend des risques. 

Le 36e Cinélatino se prépare activement. Quelles seront les surprises ?