Dans une dystopie politique, la société ultralibérale est contrôlée, atomisée et privatisée, offrant un miroir critique de notre époque. Au cœur du récit se trouvent les « furtifs », des créatures invisibles représentant la liberté face à cette société oppressive.

Sur le plan formel, le roman adopte une structure polyphonique complexe avec des narrateurs différents, accompagnée de symboles visuels. L'auteur cherche à défamiliariser la lecture en intégrant des éléments graphiques et diacritiques, créant une expérience visuelle et narrative.

Le roman aborde des thèmes essentiels tels que la résistance, l'auto-gestion et l'écologie, tout en critiquant les dérives du contrôle social, de la ségrégation et de la déshumanisation. Les personnages féminins et l'enseignement occupent également une place importante dans le récit.

Damasio remet en question le pouvoir de la langue, la critiquant à travers la novlangue administrative, la communication aliénante et l'obsession de l'évaluation. Pour « refaire société », il propose de nouvelles langues et valorise la musique comme moyen d'expression émotionnelle.

Finalement, les « furtifs » symbolisent la résistance et la révolte de la vie contre l'oppression, prônant l'hybridation et l'émancipation.

Ce roman ambitieux invite le lecteur à une lecture active, tout en proposant une réflexion profonde sur la société contemporaine.