Animalité.s : partie animale de l’humain.

     L’animalité, ou les animalités, sont des aspects de l’espèce humaine que l’on tente maladroitement de camoufler à tout prix. Pourtant, ces aspects sont présents au fond de nous, comme un poussin dans un œuf, attendant d’éclore.
Alors avant que cela ne nous dévore, sortons de notre chrysalide et jetons-nous dans la gueule du loup.
    
     Une horde d’élèves du lycée Gabriel Fauré a serpenté autour du thème de, ou des, animalité.s, fouissant au plus profond d’elle-même pour nourrir cette exposition. Après un vaste programme d’expérimentations diverses, à travers la danse, avec l’intervention de Clélia Clastres, danseuse, ou bien encore à travers les sonorités animales, avec SMØG, compositeur, les élèves ont pris le taureau par les cornes, pour présenter ici le fruit de leurs recherches.
    
     Rusés comme des renards, ils et elles ont jetés leur dévolu sur des médiums aussi variés qu’intéressants : photographies, vidéos, textes calligraphiés et installations sonores. Différentes disciplines se sont aventurées dans la jungle des animalités, les groupes de latin et de grec, ont sauté dans la caverne de la mythologie, le groupe d’espagnol s’est envolé sur le dos de « L’histoire d’une mouette et du chat qui lui apprit à voler », le groupe d’occitan a plongé dans les profondeurs humaines pour en sortir les âmes animales de chacun.e, les Premières spécialité arts plastique se sont posés à la cime pour écouter les sons de la nature, et les Terminales ont arpenté les sentiers ardus de la performance.
    
     Cette exposition ouvre la réflexion sur la proximité que les humains ont avec les autres espèces animales qui peuvent être plus proches d’eux qu’ils ne veulent le penser. Quel est la part d’animalité qui est tapie en nous? L’art permet-il de faire éclore cette part de l’humain que nous essayons de camoufler ?
    
      Ainsi, chacun.e a apporté sa branche pour former ici un nid d’animalité dans lequel on peut se blottir quelques instants, avant de prendre son envol et de soi-même construire une idée. Cesser quelques instants de faire l’autruche et ouvrir les yeux sur notre part animale.
    
     Survolez le bestiaire sensitif qui s’ouvre dans cette salle austère pour lui donner des allures de savane, à corps et à cris.

Terminales EDS Arts Plastiques/ Julie Plé