Classes inversées ... ou plutôt apprentissage inversé

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Selon l’Agence nationale des usages des TICE, la classe inversée est au confluent de plusieurs pratiques pédagogiques que sont «la pédagogie active, la différenciation pédagogique, l’auto-apprentissage, l’apprentissage par les pairs, l’approche par résolution de problème ou l’apprentissage coopératif ».

Sa mise en œuvre ne va donc pas de soi car elle nécessite de disposer d’outils permettant de mettre en place et d’évaluer l’ensemble de ces pratiques : proposer aux élèves des activités variées pouvant impliquer des travaux collaboratifs, des temps de réflexion individuelle, d’auto-évaluation, de production de synthèses par exemple... tout en permettant à l’enseignant de contrôler la progression des élèves, leur niveau d’engagement et la qualité des apprentissages.

Le concept initial « les leçons à la maison, les devoirs en classe » a été maintes fois remanié, Il n’y a pas « une »mais « des » classes inversées. Cependant, si les pratiques diffèrent, des points communs se dégagent :

  • Les activités simples sont menées en autonomie et les tâches complexes, exigeant plus d’interaction, d’explications, d’entraînement sont abordées en classe,
  • La classe inversée n’est pas une pédagogie, c’est une pratique, un outil, une modalité d’apprentissage induisant un changement de posture de l’enseignant : il passe du « face à face » au « côte à côte »,
  • La classe inversée n’est pas une pédagogie nouvelle mais une porte d’entrée vers des pédagogies actives, coopératives, institutionnelles, Freinet déjà existantes, et les complète par l’usage des outils numériques.

Héloïse Dufour distingue dans la revue animation éducation 3 types de classes inversées :

  • la classe inversée où l’enfant est acteur : l’enseignant lui fournit des éléments de cours (sous la forme ou pas de capsules) et la compréhension, mise en application… se font en classe.
  • La classe inversée où l’élève est producteur/auteur : les élèves disposent d’éléments de connaissances, de ressources et co-construisent le cours, voire les capsules avec l’enseignant
  • La classe inversée où l’élève est concepteur de son parcours d’apprentissage : l’enseignant donne des objectifs et les élèves construisent le parcours d’apprentissage (3) .

Dégagé en partie du cours frontal dialogué, l’enseignant peut focaliser le temps de classe sur l’accompagnement des élèves en activité. De nombreux enseignants insistent sur le fait que cette pratique permet de différencier un maximum le travail en s’appuyant sur les erreurs commises et les besoins identifiés pour faire avancer chaque élève dans son propre parcours d’apprentissage.

Sites à consulter :  http://www.classeinversee.com/    http://lebrunremy.be/WordPress/?p=791