FAQ nouveaux programmes LVE
FAQ NOUVEAUX PROGRAMMES
En complément de cette FAQ, vous pouvez consulter sur Éduscol Regards sur les nouveaux programmes.
Collège : https://eduscol.education.fr/164/langues-vivantes-cycles-2-3-et-4
Lycée : https://eduscol.education.fr/1726/programmes-et-ressources-en-langues-vivantes-voie-gt
1. Quand les nouveaux programmes de LVE entreront-ils en vigueur ?
Les nouveaux programmes de LVE entreront en vigueur de manière progressive :
Rentrée 2025 : classes de 6ᵉ et de 2de
Rentrée 2026 : classes de 5ᵉ et cycle terminal (1ʳᵉ et terminale)
Rentrée 2027 : classes de 4ᵉ
Rentrée 2028 : classes de 3ᵉ
2. Quels sont les niveaux du CECRL visés en classe de 6e et de 2e ?
Les nouveaux programmes prennent en compte, pour la classe de 6e, les acquis des élèves en école primaire, le niveau visé en fin d’année est donc le niveau A1+. Pour les élèves qui n’auraient pas bénéficié d’un enseignement de l’anglais en école primaire, le niveau visé en fin d’année reste le niveau A1.
Pour la classe de 2nde, le niveau visé en fin d’année devient le niveau B1+ en LVA, A2+ en LVB. Pour rappel, le signe « + » signifie que le niveau supérieur est atteint dans au moins l’une des activités langagières.
3. Combien d'axes doivent être obligatoirement traités chaque année ?
En 6ᵉ, les 5 axes doivent être traités.
Dans les autres niveaux du collège et en voie générale au lycée, il faudra traiter au moins 5 axes, dont l’axe 6 obligatoirement.
En voie technologique, il faut travailler au moins 3 axes, l’axe 6 étant vivement recommandé.
Vous pouvez traiter les axes dans l’ordre de votre choix. Il est possible d’en associer deux, reliés par une problématique commune, dans une même séquence.
Les axes se font volontairement écho : cela permet de revenir sur certaines notions à différents niveaux, en les approfondissant progressivement (démarche spiralaire).
4. Certains objets d’étude semblent trop ambitieux pour mes élèves. Comment adapter un programme culturel riche aux réalités de la classe ?
La notion de progressivité est au cœur des nouveaux programmes dans le domaine culturel, avec une articulation renforcée entre la langue et la culture, qui sont indissociables. Les objets d’étude proposés pour chaque axe sont donnés à titre indicatif, dans le but d’éviter le sentiment de piétinement et de stimuler l’intérêt des élèves par leur variété. Vous pouvez les choisir librement ou en sélectionner d’autres, à condition qu’ils soient bien ancrés dans l’aire culturelle concernée. Les axes restent malléables et peuvent être adaptés selon vos classes.
5. Au lycée, en cycle terminal, doit-on déjà appliquer les nouveaux programmes ?
Non, les programmes du cycle terminal, restent en vigueur pour cette année, cependant, les enseignants seront vigilants quant à la répartition des axes dans les nouveaux programmes et veilleront à ce que les axes traités cette année en classe de 1re ne le soient pas à nouveau l’année prochaine en classe de terminale ou bien ils s’assureront de changer d’objet d’étude.
6. Certains objets d’étude sont proches des thématiques des enseignements de spécialité LLCER et AMC. Comment faire en sorte que les élèves ne travaillent pas la même chose en tronc commun et en spécialité ?
L’approche n’est pas la même, on approfondit davantage en LLCER tout en s’appuyant sur ce qui a été fait en tronc commun. On gagne à s’accorder en équipe pour que les progressions fassent écho sans être redondantes.
7. Pourquoi parle-t-on de « projet pédagogique » ?
Le terme de projet permet de prendre en compte la démarche progressive proposée par l’enseignant tout au long de la séquence, faisant ainsi apparaître, de façon explicite, le travail de construction des savoirs et de développement des compétences qui seront évalués en fin de séquence.
8. L’approche actionnelle et le CECRL sont-ils toujours d’actualité ?
Oui. L’approche actionnelle est toujours privilégiée. Les repères linguistiques ainsi que les évaluations restent adossés au CECRL et son volume complémentaire.
9. Peut-on évaluer la participation orale en classe ?
Les nouveaux programmes précisent que : « L’évaluation porte sur les connaissances acquises et les compétences travaillées lors des séquences. ». Si une évaluation de la participation orale est envisagée, elle doit être clairement pensée pour faire progresser les élèves et les encourager à interagir en classe de manière pertinente et avec une complexité grandissante. Les critères d’évaluation doivent être clairement définis et connus par les élèves en amont. Il convient également de réfléchir à la pondération de cette note dans la moyenne trimestrielle ou semestrielle.
Pour le cycle terminal, la participation orale ne relevant pas d’une compétence langagière, elle ne peut donc, à ce titre, être évaluée en note chiffrée.
10. Les grilles nationales de cycle terminal sont-elles toujours en vigueur ?
Oui, les grilles nationales restent l’unique outil d’évaluation au cycle terminal. Elles doivent être appliquées en lien avec la tâche donnée et les objectifs de la séquence. Les élèves sont progressivement amenés à s’approprier le processus d’évaluation, afin de mieux comprendre leurs progrès et les paliers d’acquisition. Les phases d’entraînement et l’acquisition de stratégies transférables sont à dissocier des temps d’évaluation. Le projet d’évaluation, élaboré par l’équipe pédagogique, est adapté aux différents types d’évaluations (diagnostiques, formatives, sommatives).
11. Dois-je utiliser les stratégies et les actes langagiers listés pour chaque compétence langagière ?
L’acquisition par les élèves de stratégies transférables dans les activités de compréhension et d’expression concourt au développement de leur autonomie. En les rendant explicites, les nouveaux programmes permettent une meilleure identification de ces démarches et visent à en favoriser l’appropriation par les élèves. Ces stratégies constituent également une aide à la différenciation.
12. Faut-il faire apprendre les listes de lexique présentes dans les programmes ?
Les banques d’outils linguistiques apparaissant dans les programmes par niveau sont listées à titre indicatif afin de faciliter l’harmonisation des pratiques et la progressivité des apprentissages. Elles n’ont pas vocation à être apprises par cœur par les élèves. L’apprentissage du lexique se doit d’être contextualisé et réactivé régulièrement afin d’en faciliter la mémorisation ; il doit répondre aux besoins langagiers des élèves au fil des séquences.
13. Pourquoi les nouveaux programmes mentionnent-ils le cahier ?
Le cahier, classeur ou ordinateur permet de garder trace des échanges ayant eu lieu au cours de la séance. La trace écrite est indispensable à la mémorisation du contenu culturel et linguistique (lexique, phonologie, grammaire). Le geste graphique constitue également une étape fondamentale de la mémorisation.
14. Quelle place pour l’IA et les outils numériques ?
Les outils numériques et l’intelligence artificielle peuvent enrichir l’apprentissage des langues en proposant des interactions réalistes (chatbots, assistants vocaux), en facilitant la personnalisation et la différenciation, ou encore en soutenant la traduction et la relecture. Leur apport doit cependant rester au service des apprentissages et s’inscrire dans une logique pédagogique claire et expliquée aux élèves, centrée sur leurs besoins. Il convient de définir les objectifs pédagogiques avant d’explorer les technologies disponibles, pour ensuite évaluer l’apport réel du numérique en fonction des besoins identifiés et sélectionner des outils qui apportent une véritable plus-value.
L’enjeu reste de développer la pensée critique, la vigilance face aux biais et aux sources en ligne, et à interroger des enjeux plus larges : protection des données (RGPD), impact environnemental, inégalités d’accès.
Un cadre d’usage a été publié en juin 2025 afin de répondre interrogations sur l’usage de l’IA en éducation.
L'usage de l'IA est autorisé en éducation dès lors qu’il respecte le cadre défini. Cependant, concernant l’enseignement des langues, on rappelle que les documents générés par l’IA ne peuvent pas être considérés comme des documents authentiques exploitables en classe.
15. Comment faire si mon établissement n’a pas changé de manuel scolaire ou n’en n’a pas?
Les nouveaux programmes doivent être mis en œuvre à la rentrée 2025 pour les classes de 6e et de 2nde, même si votre établissement n’a pas pu acquérir de nouveaux manuels scolaires. Les séquences proposées jusqu’alors doivent être adaptées par les enseignants afin de prendre en compte les nouveaux axes ainsi que les niveaux visés. Il convient de rappeler que l’utilisation d’un manuel scolaire n’est pas obligatoire.
16. Au collège, le programme est-il le même en section bi-langue ?
Oui. Le programme est commun à la LVA et à la LVB pour un même niveau ; seuls les niveaux visés sont différents. Ainsi, en 6e bi-langue, la LVB suit le même programme que la LVA, mais avec le niveau cible A1.
Dans les différents parcours renforcés, les élèves peuvent viser au-delà des attendus ; c’est l’une des raisons de la variété des objets d’études proposés.
17. Au collège, y a-t-il un changement pour le dispositif de LCE (langues et cultures européennes) ?
Le dispositif de LCE s’appuie sur les programmes officiels en vigueur pour chaque niveau de classe concerné. Il n’y a pas de programme spécifique.
18. Au lycée, les programmes des EDS LLCER ont-ils également changé ?
Pas de changement pour les programmes d’EDS LLCER et AMC, sauf pour le programme limitatif de 1ʳᵉ LLCER : le nouveau programme limitatif pour l’enseignement de spécialité LLCER en classe de première pour les années scolaires 2025-2026 et 2026-2027 a été publié dans le Bulletin officiel n°25 du 19 juin 2025 : https://www.education.gouv.fr/bo/2025/Hebdo25/MENE2504606N