Les biotechnologies au service des couleurs de l’art

Au lycée Antoine-Bourdelle (Montauban), la spécialité Biotechnologies de la série STL a trouvé une source d’inspiration inattendue : la restauration artistique. Quatre élèves de première – Amy, Bastien, Manon et Neila – ont profité de leur chapitre sur la colorimétrie – dosage de molécules colorées par mesure d’absorbance – pour explorer la place des pigments et colorants dans le patrimoine culturel.

Une rencontre qui déclenche la curiosité

Le 3 février 2025, la classe a accueilli Aurélie Mounier, ingénieure de recherche CNRS au Laboratoire Archéosciences (Université Bordeaux-Montaigne), spécialiste de l’identification des « couleurs perdues » des œuvres. Après un exposé des élèves sur “les couleurs dans l’art”, la chercheuse a présenté son parcours et deux études de cas :

  • les estampes japonaises,

  • les célèbres tapisseries La Dame à la licorne.

Pour concrétiser ses explications, elle est venue avec : échantillons de pigments, nuanciers teints sur divers textiles et même une estampe originale destinée aux expérimentations du laboratoire.

 

Des compétences scientifiques… et citoyennes

Ce projet illustre la pluridisciplinarité des biotechnologies :

  • Méthodologie expérimentale : conception d’un protocole, contrôle des variables, exploitation de données spectrales.

  • Ouverture culturelle : compréhension des enjeux de conservation et de restauration d’œuvres patrimoniales.

  • Travail d’équipe et communication : restitution à la chercheuse invitée, vulgarisation des résultats.

Un pont entre l’école et la recherche

En réunissant une classe de lycée et une chercheuse, l’action montre que la science des matériaux colorés est un terrain privilégié pour faire dialoguer arts, biologie et chimie. Elle donne aussi un aperçu concret des métiers de la recherche, tout en rappelant que chaque nuance qui colore une œuvre est le résultat d’interactions moléculaires que les biotechnologies peuvent aujourd’hui décrypter.