Circulaire OEPRE du 4 septembre 2025
Depuis 2008, le dispositif Ouvrir l’École aux Parents pour la Réussite des Enfants (OEPRE) accompagne les parents étrangers allophones primo-arrivants dans leur rôle éducatif et leur intégration. La circulaire MENE2525824C du 4 septembre 2025, qui abroge celle de 2017, introduit des évolutions majeures pour renforcer l’efficacité et l’inclusion de ce public. Nous vous proposons un éclairage sur ces nouveautés et leurs implications pour les écoles, les établissements et les familles.
Un public toujours ciblé, des objectifs clarifiés
Le dispositif reste destiné aux parents étrangers allophones primo-arrivants, mais la nouvelle circulaire précise davantage les objectifs pédagogiques :
- Mieux comprendre l’École : Les parents sont formés pour décrypter les attentes de l’institution (rôles des enseignants, documents scolaires, outils numériques) et participer activement à la scolarité de leurs enfants.
- S’approprier les valeurs de la République : Un accent est mis sur la laïcité, l’égalité femmes-hommes, et les usages sociaux (prise de rendez-vous, communication avec l’école).
- Maîtriser le français : Priorité est donnée à la compréhension orale et écrite pour faciliter les échanges avec l’école (réunions, bulletins, carnets de liaison).
2. Une gouvernance plus collaborative
La circulaire 2025 insiste sur la coordination entre les acteurs :
- Comité de pilotage régional : Co-présidé par le préfet de région et le recteur, il répartit les crédits et valide les projets en fonction des besoins territoriaux. En Occitanie, cela signifie une meilleure adéquation entre l’offre de formation et les réalités locales (ex : zones rurales, quartiers prioritaires).
- Rôle clé des CASNAV et de l’Ofii : Les CASNAV (comme celui de Toulouse) et l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii) sont désormais explicitement associés à l’orientation des familles et à l’évaluation des ateliers.
- Partenariats élargis : Les projets doivent s’inscrire dans un parcours d’intégration global, en lien avec les centres sociaux, les associations, et les dispositifs de formation linguistique.
3. Des modalités opérationnelles assouplies
- Flexibilité des inscriptions :
- Les ateliers peuvent démarrer dès octobre, avec une durée modulable (60 à 100 heures/an).
- Inscriptions possibles en cours d’année et sur-inscription pour limiter les désistements.
- Les parents peuvent renouveler leur participation 1 à 2 fois (sans dépasser 3 ans).
- Attestation de formation : Un document officiel est remis aux parents, valorisant leur engagement et facilitant leur accès à d’autres dispositifs (ex : formations linguistiques).
- Financement : Les crédits couvrent les vacations des formateurs, les frais pédagogiques (jusqu’à 8 % du budget), et les heures de concertation. Les frais de garde et d’inscription au DILF/DELF restent à la charge des partenaires locaux.
4. Un suivi-évaluation renforcé
- Bilan annuel : Chaque académie transmet un rapport quantitatif et qualitatif au ministère, incluant le taux de participation, les progrès des parents, et les difficultés rencontrées.
- Enquête bisannuelle : Une évaluation approfondie est menée auprès des écoles et établissements pour ajuster les contenus et améliorer l’accompagnement.
- Transparence financière : Les organes mutualisateurs (ex : rectorat) doivent rendre compte de l’utilisation des crédits et des reliquats éventuels.
5. Comment s’engager dans le dispositif ?
- Pour les écoles/établissements :
- Déposer un projet avant février pour l’année scolaire suivante, en collaboration avec le CASNAV.
- Promouvoir les ateliers auprès des parents allophones (affiches multilingues, réunions d’information).
- S’appuyer sur les partenaires (Ofii, associations) pour faciliter l’orientation des familles.
- Pour les parents :
- S’informer via les enseignants, les UPE2A, ou le site Eduscol.
- S’inscrire dès la rentrée ou en cours d’année, selon les places disponibles.
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